N A T I O N S  U N I E S
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA)
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Nouveau site internet pour le Congo:

www.kongopresse.l-h-l.org

 

 

mercredi 18 juin 2008

 

JOURNÉE MONDIALE CONTRE LA DÉSERTIFICATION : L';AGRICULTURE PEUT APPORTER DES SOLUTIONS

New York, Jun 17 2008  1:00PMA l';occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, qui est célébrée aujourd';hui, l';ONU met en avant le rôle important que peut jouer l';agriculture durable pour résoudre ce fléau.

La désertification, le « plus grand défi environnemental de notre époque », selon le Fonds international de développement agricole <"http://www.ifad.org/media/events/2008/desert.htm">FIDA, se traduit le plus souvent non pas par la progression des déserts mais par une dégradation persistante des terres cultivables.

 

Selon les chiffres avancés par l';Organisation des Nations Unies pour l';éducation, la science et la culture (<"http://portal.unesco.org/fr/ev.php&#045;URL_ID=2902&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html">UNESCO), 24 milliards de tonnes de terres fertiles disparaissent chaque année, victimes de la désertification. Ce qui correspond, en 20 ans, à l';équivalent de la totalité des terres cultivées aux Etats&#045;Unis.

 

Trente à 40 % des terres fertiles de la planète sont menacées de désertification, régions où vivent plus d';un milliard de personnes, signale un <"http://portal.unesco.org/fr/ev.php&#045;URL_ID=42679&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html">communiqué publié  par l';Organisation.

 

«La dégradation des terres affaiblit la fertilité des sols, brise les cycles hydrologiques et contribue à l';insécurité alimentaire, la famine et la pauvreté ainsi qu';à la migration forcée », signale Luc Gnacadja, Secrétaire exécutif de la <" http://www.unccd.int/publicinfo/june17/2008/menu.php "> Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification .

 

« Résoudre ce problème complexe exige une réponse au plan mondial afin d';augmenter la productivité des écosystèmes terriens et faire de l';agriculture durable une priorité avec pour objectif de s';adapter au changement climatique et protéger la biodiversité ».

Pour le FIDA, « des pratiques d';exploitation agricole mal conçues ne font qu';exacerber la situation, les populations pauvres n';ayant pas d';autre choix que d';adopter des méthodes de survie à court thème, exacerbant ainsi la pression sur des ressources locales déjà peu abondantes».

L';Agence recommande un usage plus efficace de l';eau, une amélioration des systèmes de récolte et une meilleure gestion des forêts, signalant que des graines plus robustes permettront aux agriculteurs démunis de mieux résister aux sécheresses et aux inondations.

Par ailleurs, les répercussions de la désertification risquent également de se faire ressentir sur la santé des habitants de la planète.

L';Organisation mondiale de la santé (<" http://www.who.int/fr/">OMS) avertit ainsi que des maladies d';origine hydrique et alimentaire ainsi que la malnutrition risquent de se propager, conséquence d';une mauvaise hygiène et du manque d';eau propre et de nourriture. La poussière atmosphérique due à l';érosion des sols pourrait entrainer une hausse des maladies respiratoires, tandis que la migration des populations risque de provoquer une propagation des maladies infectieuses.  2008-06-17 00:00:00.000

 

 

GRANDS LACS : LA MONUC ACCOMPAGNE LES EFFORTS RÉGIONAUX CONTRE LA VIOLENCE SEXUELLE

New York, Jun 16 2008  7:00PMUne Consultation Régionale de haut niveau sur «l';éradication de la violence sexuelle et l';élimination de l';impunité dans la Région des Grands Lacs» a débuté aujourd';hui à Goma, en République Démocratique du Congo (RDC).

Organisée par la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (<"http://www.icglr.org/fr_index.asp">CIRGL) et appuyée, entre autres, par la Mission des Nations Unies en RDC (<"http://www.monuc.org/Home.aspx?lang=fr">MONUC

), cette Consultation vise à accélérer la mise en &#156;uvre de réponses urgentes au problème de la violence sexuelle, et d';assurer ainsi la prévention, la protection, l';accès aux soins et à la justice des femmes et des enfants de la Région des Grands Lacs, indique un <"http://www.monuc.org/News.aspx?newsID=17593">communiqué publié aujourd';hui par la MONUC.

 

Jusqu';au 18 juin, des décideurs de haut niveau examineront, entre autres, les aspects sociaux, culturels, économiques et politiques de la violence sexuelle, ainsi que des questions liées à la réintégration des victimes de viol, la sensibilisation des jeunes et des hommes, l';accès à la justice et l';autonomisation des femmes.

Les organisateurs espèrent que cette Consultation permettra de  forger le tout premier Plan d';Action Régional pour l';Eradication de la Violence Sexuelle et l';Elimination de l';Impunité, et de provoquer ainsi  une réduction substantielle, voire l';éradication, du crime de violence sexuelle dans tous les pays de la région.

Cette Consultation est une étape stratégique cruciale en préparation du prochain Sommet des Chefs d';Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs.  2008-06-16 00:00:00.000

 

 

 

RDC : LA CPI ORDONNE LA SUSPENSION DE L';AFFAIRE THOMAS LUBANGA

New York, Jun 16 2008  4:00PM - La Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale (CPI) a ordonné, vendredi dernier, la suspension de l';affaire concernant Thomas Lubanga Dyilo, le dirigeant de l';Union des Patriotes Congolais accusé de crimes de guerre.

 

La tenue d';une audience consacrée à l';éventuelle mise en liberté de l';accusé a été fixée au 24 juin, indique un <"http://www.icccpi.int/press/pressreleases/381.html">communiqué publié aujourd';hui par la <"http://www.icc&#045;cpi.int/home.html&l=fr">CPI.

 

Les juges ont estimé que le Procureur avait omis de transmettre plus de 200 documents qui auraient pu être utiles à la préparation de la défense de Lubanga, entravant ainsi son droit à un procès équitable. 

 

L';Accusation avait obtenu ces documents de sources exigeant qu';ils ne soient pas divulgués.

 

Thomas Lubanga est accusé d';avoir commis des crimes de guerre en République démocratique du Congo (RDC).  Il aurait enrôlé des enfants de moins de 15 ans dans les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), l';aile militaire de l';Union des patriotes congolais (UPC), et les aurait fait participer à des hostilités en Ituri, entre septembre 2002 et août 2003. 

 

Thomas Lubanga a été arrêté et transféré à la CPI en mars 2006.

 

Sauf ordonnance contraire de la Chambre, la procédure dans son ensemble restera au point mort.  2008-06-16 00:00:00.000

 

 

lundi 16 juin 2008

 

AFRIQUE: Les droits humains à l'honneur dans l'agenda de l'UNGASS

NEW YORK, 13 juin 2008 (PLUSNEWS) - Avec la bénédiction du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, les organisations de la société civile ont fait pression sur les représentants des gouvernements réunis lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/SIDA, à New York cette semaine, pour accélérer les efforts mondiaux de lutte contre l'épidémie.

La rencontre, à laquelle ont participé des centaines de responsables gouvernementaux -y compris plusieurs chefs d'Etat africains- et des activistes de la lutte contre le sida venus du monde entier, a été l'occasion de pointer du doigt la responsabilité des Etats dans l'échec à atteindre les objectifs en termes de prévention du VIH, de traitement et de soins qu'ils avaient fixés lors de la session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida (UNGASS, en anglais) en 2001.

Au cours des derniers mois, les pays ont fourni des rapports d'évaluation révélant que la majorité des Etats les plus frappés par l'épidémie étaient toujours loin d'avoir atteint la plupart des objectifs adoptés lors de l'UNGASS.

Olayide Akanni, de la Coalition de la société civile africaine contre le sida et de l'organisation nigériane Journalistes contre le sida, a dit à IRIN/PlusNews que certains pays avaient fourni des données incomplètes dans leurs rapports concernant l'impact réel de l'épidémie dans leurs pays respectifs.

« Certains pays ne donnent pas d'informations sur les indicateurs de l'UNGASS. Partant de là, nous voudrions voir beaucoup plus d'engagement et de transparence de la part des gouvernements », a-t-il dit.

Ban Ki-moon a loué la société civile pour son rôle précurseur dans la condamnation des gouvernements qui « échouent à prendre leurs responsabilités » pour agir contre l'épidémie.

« Je rend hommage à vous tous qui avaient mené la lutte au cours des dernières décennies, et j'applaudis le nouveau leadership et le dynamisme qui l'accompagne, pour faire avancer la réponse [à l'épidémie]. Cette prochaine étape nécessite une approche qui combine des tactiques de réponse d'urgence avec une réflexion sur des stratégies à long terme », a-t-il estimé lors d'une rencontre avec les rganisations non gouvernementales (ONG) le jour de l'ouverture de la conférence.

Dans un rapport présenté à l'Assemblée générale le 10 juin, M. Ki-moon a noté qu'à la fin de l'année 2007, trois millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires : une augmentation d'un million de personnes par rapport à l'année précédente, mais toujours seulement 31 pour cent des patients qui en auraient besoin.

En dépit de récentes statistiques semblant indiquer que le nombre de nouvelles infections est passé de 3,2 millions en 1998 à 2,5 millions en 2007 et que le nombre de décès liés au VIH/SIDA a réduit de près de moitié au cours de la même période, le rapport a souligné l'échec d'une expansion de la prévention et du traitement qui aurait permis de garder le pas sur l'épidémie.

« Cette situation est inacceptable. Notre défi est maintenant de construire sur ce que nous avons initié, de combler les lacunes que nous connaissons, et d'accélérer nos efforts pour les années à venir. Nous pouvons faire cela uniquement si nous ne nous contentons pas de maintenir nos niveaux d'engagement et de financements, mais si nous les augmentons », a dit M. Ki-moon.

Défendre les droits humains face au VIH

En cette année qui marque le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'homme, l'un des thèmes prioritaires lors de la réunion de New York a été la préservation des droits humains des personnes vivant avec le VIH.

« Six décennies après l'adoption de la Déclaration, il est choquant qu'il puisse toujours y avoir de la discrimination à l'encontre des personnes particulièrement vulnérables, une telle stigmatisation contre les individus qui vivent avec le VIH », a estimé M. Ki-moon lors de la cérémonie d'ouverture de la réunion.

Une telle discrimination, a-t-il ajouté, « conduit le virus vers la clandestinité, où il peut se propager en secret ; cela représente aussi un affront à notre humanité commune ».

Le Secrétaire général a appelé à une révision des lois qui entretiennent la discrimination et la stigmatisation -y compris les restrictions de voyage pour les personnes vivant avec le VIH. D'après le Programme commun des Nations Unies sur le sida, ONUSIDA, 74 pays imposent de telles restrictions, et 12 autres interdisent toute entrée sur leur territoire aux personnes infectées par le virus.

Sur cette question des lois ayant un impact sur les droits humains, Meena Seshu, directrice du Sampada gramin mahila sanstha (SANGRAM), une ONG indienne qui lutte contre le VIH/SIDA chez les travailleurs du sexe et les autres groupes marginalisés, a exprimé son inquiétude face à des lois destinées à lutter contre le trafic humain, qui sont introduites dans des pays comme l'Inde et le Cambodge. Elle s'est inquiétée du fait que ces lois poussent les travailleurs du sexe à se cacher, anéantissant les efforts de prévention et de traitement du VIH.

« Nous assistons à des modifications de lois qui se font au détriment des droits humains des travailleurs du sexe », a-t-elle dit à IRIN/PlusNews. Les nouvelles lois contre le trafic humain, selon elle, « pénalisent lourdement les travailleurs du sexe, qui ont été arrêtés, violés et se sont vus refuser l'accès au traitement du VIH ».

S'adressant à une réunion de la société civile, Mark Heywood, l'un des leaders du groupe de lobby sud-africain anti-sida Treatment action campaign et vice-président du Conseil national sud-africain contre le sida, a également insisté sur la question des droits humains.

« Qu'il s'agisse du gouvernement ou de la société civile, nous devons admettre que nous négligeons beaucoup, beaucoup de gens. Dans de nombreuses parties du monde, les violations des droits humains augmentent le risque d'infection au VIH, et celles qui suivent après l'infection sont encore pires », a-t-il estimé.

Il a appelé les participants à exiger des gouvernements qu'ils respectent leurs engagements sur l'augmentation de l'aide au développement et a souligné la nécessité d'imaginer et de mettre en place des systèmes permettant d'évaluer et de contrôler les droits humains.

Il les a aussi exhortés à « avoir le courage de dénoncer ouvertement les pays, comme le Zimbabwe, qui violent les droits à la santé », et à demander des investissements dans les systèmes de justice pour que les plus pauvres puissent y accéder. ma/ks/ail [FIN]

 

 

AFRIQUE: Une seule voix sur le changement climatique

JOHANNESBOURG, 13 juin 2008 (IRIN) - L'Afrique doit adopter une stratégie commune dans le domaine du changement climatique pour avoir des chances de convaincre les pays riches de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40 pour cent d'ici à 2020, ont convenu les ministres de l'Environnement réunis à l'occasion d'un sommet, à Johannesbourg, en Afrique du Sud, cette semaine.

« L'Afrique n'est responsable que de 3,8 pour cent des émissions de gaz à effet de serre, mais elle sera la première à souffrir de la menace climatique ; c'est pourquoi elle doit s'assurer qu'elle se fait entendre », selon Ogunlade Davidson, président du groupe de travail sur l'atténuation du changement climatique, au sein du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Le GIEC a suggéré une réduction de 25 à 40 pour cent d'ici à l'an 2020, pour éviter une augmentation de la température mondiale de deux degrés Celsius.

Une telle augmentation, qui s'accompagnerait de vagues de chaleur et de sécheresse plus longues, plus graves et plus fréquentes, et d'événements climatiques de plus grande ampleur (crues, cyclones.), détruirait en effet 30 à 40 pour cent des espèces connues, selon les prévisions des climatologues.

Les conséquences en seraient désastreuses pour l'Afrique. La production vivrière devrait également diminuer de moitié d'ici à l'an 2020, et 250 millions de personnes (plus de 25 pour cent de la population africaine) n'auront pas facilement accès à l'eau.

Agir sans plus tarder

« Nous ne pouvons plus nous permettre de repousser une nouvelle fois l'échéance. Certaines organisations comme le PNUE [Programme des Nations Unies pour l'environnement] tentent de faire en sorte que l'Afrique s'exprime d'une seule voix à ce sujet. Le processus engagé ici à l'AMCEN [Conférence ministérielle africaine sur l'environnement] est un début, pour que l'Union africaine (UA) adhère au processus », a indiqué M. Davidson.

« Nous avons décidé que l'Union africaine devait présenter notre position aux négociations [entre les pays développés et les pays en voie de développement] », a déclaré Netumbo Nandi-Ndaitwah, le ministre namibien de l'Environnement.

En vertu du protocole de Kyoto, adopté en 1997, les pays industrialisés ont consenti à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à aider les pays en voie de développement à réduire les leurs.

Les ministres réunis cette semaine à Johannesbourg ont demandé à l'UA d'adopter une position africaine commune lors de son 13e sommet, en juin et juillet 2009, à l'approche du sommet de Copenhague sur le changement climatique, qui se tiendra en décembre de la même année.

À Copenhague, un nouvel accord devrait être approuvé sur la réduction des émissions avant la fin de la première phase d'engagement du protocole de Kyoto, en 2012.

Parler ne coûte rien

Mais l'Afrique ne doit pas se contenter de se préparer aux négociations.

Dans la feuille de route de Bali, validée aux derniers grands pourparlers sur l'évolution du climat, tenus sur l'île indonésienne en décembre 2007, les pays en voie de développement avaient convenu de prendre des mesures « mesurables, communicables et vérifiables » pour réduire leurs émissions, à l'aide de technologies plus propres, de financements et d'un renforcement de leurs capacités, selon M. Davidson.

Or, a-t-il noté, « la plupart des pays d'Afrique n'ont pas les moyens de faire cela ».

Les pays riches ont annoncé à plusieurs reprises qu'ils verseraient des fonds pour aider l'Afrique à s'adapter et à bénéficier de technologies énergétiques plus propres.

« Nous devons être proactifs et obtenir ces fonds ; mais la question est de savoir si nous avons les moyens de recevoir ces technologies », a observé M. Davidson.

Toutes ces stratégies devront être réunies au sein d'une « feuille de route africaine » au cours des prochains mois, a-t-il expliqué.

En attendant, les pays d'Afrique peuvent atténuer certaines conséquences du réchauffement climatique.

« Nous pouvons sauver notre production vivrière : environ 50 pour cent de notre production alimentaire est gaspillée dans les fermes et ailleurs chaque année parce que nous récoltons et commercialisons encore nos fruits et légumes manuellement », a dit M. Davidson. « Nous pouvons opter pour des techniques simples d'agriculture mécanisée ; nous pouvons également commencer à recueillir l'eau ». jk/oa/nh/ail [FIN]

 

 

vendredi 13 juin 2008

 

RDC: De nombreuses Congolaises expulsées d'Angola victimes de viols

 

KINSHASA, 12 juin 2008 (IRIN) - Parmi les femmes qui arrivent aujourd'hui dans les différentes régions de la province du Kasaï Occidental, en République démocratique du Congo (RDC), au sein d'une nouvelle vague de quelque 27 000 personnes expulsées d'Angola, beaucoup ont subi des violences sexuelles, selon un représentant des autorités sanitaires locales.

 

« Il y a beaucoup de blessés [.] et 80 pour cent des femmes qui arrivent [au centre de santé] ont été violées », a déclaré Pierre Didi Mpata, médecin et coordinateur d'une organisation non-gouvernementale (ONG) qui s'occupe un centre de santé provisoire installé à Kamako, un village situé le long de la frontière entre la RDC et l'Angola.

 

Selon Kemal Saiki, porte-parole de la mission des Nations Unies en RDC (MONUC), quelque 22 230 citoyens congolais expulsés d'Angola entre la fin du mois de mai et le 9 juin se trouvent actuellement entre Kahungua et Tembo, à quelque 95 kilomètres de la frontière angolaise.

 

« Ils sont de plus en plus nombreux », a indiqué M. Saiki, ajoutant que les personnes expulsées manquaient de vivres et de couvertures. « Ils n'ont rien et sont épuisés après leur long périple à pied ».

 

Quelque 5 000 autres se trouvent aujourd'hui à Kamako, également dans la province du Kasaï Occidental, a-t-il dit.

 

Caroline Lomelo (un nom d'emprunt), mère de deux enfants, fait partie des victimes de sévices sexuels. S'exprimant avec difficulté, Mme Lomelo, actuellement soignée au centre de santé, a expliqué qu'elle avait été « violemment tabassée et violée par cinq policiers angolais au moment où ils nous expulsés par force ».

 

Mme Lomelo, enceinte de six mois, a quitté l'Angola pour retourner en RDC il y a cinq jours. Selon le docteur Mpata, Mme Lomelo, qui a contracté une infection sexuellement transmissible, peut à peine se tenir debout.

 

« Elle [risque l'avortement] comme elle a attrapé des infections sexuellement transmissibles, [notamment] la blennorragie », a observé le docteur Mpata.

 

Mme Lomelo, infirmière de formation, a raconté avoir quitté Lodja, sa ville d'origine, dans la province centrale du Kasaï Oriental, pour partir à la recherche de son frère, donné pour mort par des compatriotes qui rentraient d'Angola.

 

D'autres patients attendent d'être opérés au centre de santé après avoir subi des lésions internes provoquées par les violences sexuelles qui leur ont été infligées, a indiqué le docteur Mpata. « C'est comme par miracle qu'ils ont survécu », a-t-il dit.

 

De retour au pays, les personnes expulsées vivent dans des églises et des écoles, où l'approvisionnement en produits essentiels n'est pas suffisant, a constaté le docteur Mpata. Elles ont parcouru plus de 100 kilomètres à pied pour rentrer en RDC.

 

Le 5 décembre 2007, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé ce qu'elle a qualifié d'emploi « général et systématique du viol et des violences par l'armée angolaise contre les migrants congolais qui travaillent dans les mines de diamants de la province angolaise de Lunda Norte au cours de leur expulsion ».

 

De précédentes expulsions massives avaient été interrompues dans la région à la suite d'un accord conclu entre les deux pays.

 

Les autorités angolaises ont commencé à expulser les immigrés clandestins du pays en décembre 2003, ciblant les travailleurs clandestins des mines de diamants situées près de la frontière congolaise. ei/aw/jm/nh/ail [FIN]

 

 

mardi 10 juin 2008

 

RDC : DISPUTES FONCIÈRES AU SUD KIVU

 

New York, Jun  9 2008  6:00PM De nombreux réfugiés congolais du Sud Kivu font face à des disputes foncières une fois de retour chez eux, rapporte le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

 

La relative stabilité de la province congolaise du Sud Kivu a incité de nombreux réfugiés congolais à retourner chez eux.  Ces derniers se disputent souvent des terrains avec des personnes n';ayant pas quitté la région.

 

Afin de faciliter le processus de réintégration et te prévenir tout accrochage résultant de ces disputes, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (<" http://www.unhcr.fr/cgi&#045;bin/texis/vtx/news ">HCR) et ses partenaires ont mis sur pied des programmes pour faciliter le dialogue et la médiation.

 

Le HCR a également procédé à une analyse détaillée des litiges fonciers dans les principales zones de rapatriement.  2008-06-09 00:00:00.000

 

 

lundi 9 juin 2008

 

RDC: Des attaques rebelles font des milliers de déplacés

KINSHASA, 6 juin 2008 (IRIN) - Près de 5 000 personnes ont été déplacées à la suite d'une attaque menée par les rebelles rwandais contre deux camps de civils d'un village du Nord-Kivu, une province de la République démocratique du Congo (RDC), selon un responsable humanitaire.

« Les Forces armées pour la libération du Rwanda (FDLR) ont attaqué [le 4 juin] deux camps de Kinyando, où des habitants d'un village voisin s'étaient réfugiés après avoir fui les affrontements entre les FDLR et l'armée congolaise », a expliqué le colonel Jean-Paul Dietrich, porte-parole de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC).

Kinyando se situe à 70 kilomètres au nord de Goma, première ville de la province.

L'attaque a fait au moins six morts, 14 blessés et entre 2 000 et 5 000 déplacés, selon le colonel Dietrich.

Cette attaque rebelle a été menée en réaction aux opérations militaires lancées par les forces armées congolaises contre les rebelles rwandais dans les villages, a-t-il expliqué.

Alan Doss, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, ainsi que les représentants des Etats-Unis et de l'Union européenne dans la région ont condamné ces actes « terroristes » commis à l'encontre de la population civile. Une équipe a également été dépêchée sur place pour évaluer la situation.

La situation de sécurité s'étant améliorée à la suite des attaques, certains déplacés ont commencé à retourner au village, selon le colonel Dietrich.

L'attaque a eu lieu à l'heure où le gouvernement et deux petits groupes rebelles rwandais de l'ethnie des Hutus attendent l'application d'une feuille de route prévoyant leur désarmement et leur démobilisation.

Cette feuille de route avait été présentée dans la ville de Kisangani à la fin du mois de mai. Les FDLR n'ont pas participé au processus de Kisangani et ont rejeté la feuille de route. ei/aw/am/nh/ail  [FIN]

 

 

vendredi 6 juin 2008

 

LE HCR CONDAMNE UNE ATTAQUE CONTRE UN CAMP DE RÉFUGIΙS EN RDC

New York, Jun  5 2008  2:00PM - Le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) a condamné aujourd'hui l'attaque perpétrée par un groupe rebelle á l'encontre d'un camp de réfugiés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette attaque a fait au moins neuf morts, dont deux enfants, et des dizaines de blessés. Deux travailleurs humanitaires comptent parmi ces derniers, <"
http://www.unhcr.org/news/NEWS/48480b83b.html ">affirme</a le HCR.
L'agence procède actuellement á l'évacuation de son personnel de la province du Nord Kivu. L'agence a également signalé qu'elle y a suspendu ses opérations à titre temporaire. Les autres agences humanitaires qui se trouvent dans cette région ont également décidé de se retirer. 2008-06-05 00:00:00.000

 

 

mercredi 28 mai 2008

 

RDC: L'ANCIEN VICE-PRÉSIDENT ARRÊTÉ PAR LA Belgique

 

New York, May 27 2008  7:00PM - Les autorités belges ont procédé, ce weekend, à l'arrestation de Jean-Pierre Bemba Gombo, un ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), suite à un mandat d'arrêt délivré sous scellés par la Cour pénale internationale (CPI) le 23 mai 2008.

La CPI a indiqué dans un communiqué que Bemba, qui était président et commandant en chef du Mouvement de Libération du Congo (MLC), est accusé de quatre chefs de crime de guerre et de deux chefs de crime contre l'humanité pour des actes perpétrés en République centrafricaine entre octobre 2002 et mars 2003.

Selon la CPI, sous la direction de Bemba, les forces du MLC ont mené une attaque systématique ou généralisée contre la population civile et ont commis des viols, des actes de torture, des atteintes à la dignité de la personne et des pillages, a rapporté aujourd'hui la Porte Parole du Secrétaire général.

Jean-Pierre Bemba Gombo est la première personne à faire l'objet d'un mandat d'arrêt dans le cadre de la situation en République Centrafricaine.  2008-05-27 00:00:00.000

 

vendredi 23 mai 2008

 

RDC: L';ONU DÉNONCE LA CONDAMNATION À MORT DE TROIS CIVILS PAR UN TRIBUNAL
MILITAIRE CONGOLAIS.New York, May 22 2008  3:00PMLa Haut Commissaire aux droits de l';homme et le Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo ont dénoncé la condamnation à mort de trois civils par un tribunal militaire congolais.
Ces trois personnes figuraient parmi un groupe accusé de complicité du meurtre, perpétré en juin 2007, de Serge Maheshe, un journaliste de Radio Okapi, a rapporté aujourd';hui la Porte parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe, pendant son point de presse quotidien.
Louise Arbour et Alan Doss ont également dénoncé d';autres irrégularités commises pendant ce procès controversé, notamment la poursuite de civils par un tribunal militaire, les menaces dont ont été victimes les avocats de la défense et le refus de la part du procureur du tribunal d';examiner d';autres théories se rapportant à ce meurtre.
Saluant l';acquittement de deux autres civils qui comparaissaient également devant ce tribunal pour ce crime, Mme Arbour et M. Doss ont néanmoins signalé que de nombreuses questions demeurent. Ils ont engagé le gouvernement congolais à continuer d';examiner ce dossier, conformément à leur obligation envers le droit international.
Radio Okapi est une radio de la Mission de l';Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (<"
http://www.monuc.org/home.aspx?lang=fr">MONUC), dont les activités sont
financées par l';ONU et la Suisse.  2008-05-22 00:00:00.000

 

 

dimanche 11 mai 2008

 

RDC : LE POOLED FUND APPORTE 60 MILLIONS DE DOLLARS POUR L'ACTION HUMANITAIRE 2008

 

New York, May  7 2008  1:00PM - Le Pooled Fund, un fonds commun établi par la communauté internationale pour appuyer financièrement les activités humanitaires en République démocratique du Congo, va attribuer 60 millions de dollars afin de soutenir 163 projets en 2008.

« Cette allocation se présente de deux manières : 55 millions de dollars concernent les interventions humanitaires dans l';ensemble des provinces et un montant de 5 millions de dollars a été alloué à la réserve de réponse rapide pour faire face aux urgences humanitaires éventuelles », indique un communiqué publié aujourd';hui à Kinshasa par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (<"

http://www.reliefweb.int/rw/dbc.nsf/doc100?openForm" >OCHA).

Les projets identifiés ont obtenu l';approbation de principe du coordonnateur humanitaire, Ross Mountain. Le Pooled Fund, qui a été lancé en 2006, a permis de financer 409 projets au cours des deux premières années, grâce à une enveloppe globale de 205 millions de dollars. Environ 20 millions de congolais ont ainsi pu

bénéficier d';une aide humanitaire.

OCHA a également précisé que d';autres allocations sont attendues d';ici la

fin de l';année.  2008-07-05 00:00:00.000